Prix : EUR 15,00
This review is from : Jeanson par Jeanson
Un esprit en liberté .
Tout le monde ne connat pas le nom d'Henri Jeanson, c'est une injustice. Ce dialoguiste et scénariste, souvent considéré comme le père spirituel de Michel Audiard, a pourtant écrit entre 1932 et 1967 les textes de plus d'une centaine de films, parmi lesquels Htel du Nord, Pépé le Moko ou encore La Vache et le prisonnier. Quand Henri Jeanson apparat au générique, cela ne garantit pas que le film sera bon, mais on peut tre certain que les dialogues en seront vifs, spirituels et qu'à eux seuls ils dédommageront le spectateur du temps investi.En tte de cet ouvrage se trouve une sélection de 50 pages de dialogues écrits pour le cinéma par Jeanson. Bien que ce soit ce qui me motiva en premier lieu, ce n'est pas ce que je retiendrai de ma lecture. Tout d'abord parce que couchée sur le papier, l'atmosphère n'est pas la mme qu'à l'écran, mais surtout parce que chez Henri Jeanson, le chroniqueur se révèle plus passionnant que le dialoguiste. Que ce soit dans le Canard enchané avant la guerre ou dans l'Aurore, ensuite, il sut mettre sa connaissance du cinéma au service d'une plume courageuse, sans concession, dand des critiques et pamphlets en tous genres dont la lecture aujourd'hui reste une leon de liberté. Les 400 pages de chroniques rassemblées par René Chteau constituent un voyage dans le temps, de 1935 à 1970, qui commence par un éloge de La Veuve joyeuse de Lubitsch, pour se terminer sur une nécrologie de Bourvil. Voyage dans l'histoire du cinéma, dans l'Histoire tout court, car Henri Jeanson ne s'est pas contenté de chroniquer le grand écran (avec un got souvent très juste), débordant sans cesse sur l'actualité et exprimant dès qu'il le pouvait sa détestation des bellicistes, des communistes, des résistants de la dernière heure, des censeurs, des religieux, des hypocrites et vaniteux en tout genre avec un mot d'ordre : ne s'attaquer qu'à plus fort (ou plus célèbre) que soi. Au fil des pages, mme si on n'est pas toujours d'accord avec ses positions, on apprend à le connatre, à l'admirer aussi. Pour clore le livre, l'éditeur eut l'excellente idée de joindre, en plus de la filmographie complète d'Henri Jeanson, une soixantaine de pages de témoignages de la part d'amis mais aussi d'adversaires du polémiste. On assiste ainsi à une joute assez sèche, par chroniques interposées entre lui et Sacha Guitry, concernant leurs attitudes respectives pendant la guerre.A la fois bien écrit, spirituel, engagé mais aussi instructif, ce livre est à conseiller vivement à tous les cinéphiles désireux de vivre, à travers le regard d'un témoin lucide de l'époque, l'histoire du cinéma, des débuts du parlant à la Nouvelle Vague. Ils y feront la connaissance de cinéastes oubliés, tel Jacques Feyder, ainsi que d'acteurs éphémères comme Victor Francen, et retrouveront cent noms connus, vivants, non encore patinés par le temps : Marcel Carné, Chaplin, René Clair, Julien Duvivier, Marcel Pagnol, Jouvet, Arletty, Bourvil, Prévert, etc. On serait tenté, en refermant le livre et lorsqu'on songe aux critiques actuels, d'appliquer ses dernières lignes à leur auteur :" Hélas, il n'y avait à ma connaissance qu'un Bourvil. Il en reste peut-tre encore quelques-uns ici et là, mais croyez-moi, dans ce monde en pleine pollution la race des Bourvil tend de plus en plus à disparatre. Les prochains printemps ne seront pas beaux ".L'Aurore, 29 septembre 1970.
Un esprit en liberté .
Tout le monde ne connat pas le nom d'Henri Jeanson, c'est une injustice. Ce dialoguiste et scénariste, souvent considéré comme le père spirituel de Michel Audiard, a pourtant écrit entre 1932 et 1967 les textes de plus d'une centaine de films, parmi lesquels Htel du Nord, Pépé le Moko ou encore La Vache et le prisonnier. Quand Henri Jeanson apparat au générique, cela ne garantit pas que le film sera bon, mais on peut tre certain que les dialogues en seront vifs, spirituels et qu'à eux seuls ils dédommageront le spectateur du temps investi.En tte de cet ouvrage se trouve une sélection de 50 pages de dialogues écrits pour le cinéma par Jeanson. Bien que ce soit ce qui me motiva en premier lieu, ce n'est pas ce que je retiendrai de ma lecture. Tout d'abord parce que couchée sur le papier, l'atmosphère n'est pas la mme qu'à l'écran, mais surtout parce que chez Henri Jeanson, le chroniqueur se révèle plus passionnant que le dialoguiste. Que ce soit dans le Canard enchané avant la guerre ou dans l'Aurore, ensuite, il sut mettre sa connaissance du cinéma au service d'une plume courageuse, sans concession, dand des critiques et pamphlets en tous genres dont la lecture aujourd'hui reste une leon de liberté. Les 400 pages de chroniques rassemblées par René Chteau constituent un voyage dans le temps, de 1935 à 1970, qui commence par un éloge de La Veuve joyeuse de Lubitsch, pour se terminer sur une nécrologie de Bourvil. Voyage dans l'histoire du cinéma, dans l'Histoire tout court, car Henri Jeanson ne s'est pas contenté de chroniquer le grand écran (avec un got souvent très juste), débordant sans cesse sur l'actualité et exprimant dès qu'il le pouvait sa détestation des bellicistes, des communistes, des résistants de la dernière heure, des censeurs, des religieux, des hypocrites et vaniteux en tout genre avec un mot d'ordre : ne s'attaquer qu'à plus fort (ou plus célèbre) que soi. Au fil des pages, mme si on n'est pas toujours d'accord avec ses positions, on apprend à le connatre, à l'admirer aussi. Pour clore le livre, l'éditeur eut l'excellente idée de joindre, en plus de la filmographie complète d'Henri Jeanson, une soixantaine de pages de témoignages de la part d'amis mais aussi d'adversaires du polémiste. On assiste ainsi à une joute assez sèche, par chroniques interposées entre lui et Sacha Guitry, concernant leurs attitudes respectives pendant la guerre.A la fois bien écrit, spirituel, engagé mais aussi instructif, ce livre est à conseiller vivement à tous les cinéphiles désireux de vivre, à travers le regard d'un témoin lucide de l'époque, l'histoire du cinéma, des débuts du parlant à la Nouvelle Vague. Ils y feront la connaissance de cinéastes oubliés, tel Jacques Feyder, ainsi que d'acteurs éphémères comme Victor Francen, et retrouveront cent noms connus, vivants, non encore patinés par le temps : Marcel Carné, Chaplin, René Clair, Julien Duvivier, Marcel Pagnol, Jouvet, Arletty, Bourvil, Prévert, etc. On serait tenté, en refermant le livre et lorsqu'on songe aux critiques actuels, d'appliquer ses dernières lignes à leur auteur :" Hélas, il n'y avait à ma connaissance qu'un Bourvil. Il en reste peut-tre encore quelques-uns ici et là, mais croyez-moi, dans ce monde en pleine pollution la race des Bourvil tend de plus en plus à disparatre. Les prochains printemps ne seront pas beaux ".L'Aurore, 29 septembre 1970.
Cons Review
DÉCEPTION .
CE LIVRE EST SUREMENT TRÈS BIEN MAIS JE NE L'AI JAMAIS REU. LA PERSONNE VENDEUSE M'A DIT QU'ELLE M'EN ENVERRAIT UN AUTRE EN COLISSIMO. POUR L'INSTANT JE N'AI RIEN
CE LIVRE EST SUREMENT TRÈS BIEN MAIS JE NE L'AI JAMAIS REU. LA PERSONNE VENDEUSE M'A DIT QU'ELLE M'EN ENVERRAIT UN AUTRE EN COLISSIMO. POUR L'INSTANT JE N'AI RIEN
Product Details
EAN : 9782858520527Weight : 2 pounds
Height : 2 inches
Length : 9 inches
Width : 7 inches
Author : René Château
Binding : Broché
Manufacturer : René Chateau
PublicationDate : 2000-06-01
Publisher : René Chateau
SKU : 221520
Studio : René Chateau
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce Jeanson par Jeanson sur amazon . Cliquez ici pour lire plus.
