Prix : EUR 17,25
Contenu :1. À chacun son histoire2. Dans mes nuits3. De l?amour le mieux4. Grandir, c?est dire je t?aime...5. Je t?aime encore6. Les chansons ne servent à rien7. Nos rendez-vous8. Si jamais9. Toi et moi10. Toi qui manques à ma vie11. Tu m?envoles12. Tu trouveras
This review is from : Grands succès PVG
Une autobiographie magnifique .
Une amie commentatrice d'Amazon, ayant échangé son ordinateur contre un 45 T (rayé) des Shangri-La's en pressage vénézuélien, m'a envoyé par pigeon voyageur ce texte qu'elle me prie d'insérer, ce dont je m'acquitte avec grand plaisir.Ce formidable ouvrage encyclopédique, qui malgré son incroyable longueur pour une autobiographie d'artiste (69 pages en gros caractères soit 467 phrases, une somme !) nous permet de nous replonger dans la vie et l'oeuvre de Natasha St Pier.Natasha naquit le 10 février 1981 à l'ge trois ans dans un petit village canadien proche du cercle polaire, fille d'un père noir descendant d'esclaves louisianais et d'une mère moldave, d'où son prénom peu courant sous ces contrées. Dix-septième enfant du couple (vingt trois frères et soeurs venant ensuite agrandir la petite famille), son enfance fut difficile. La famille St Pier était pauvre, son père, certainement par tradition familiale, s'enttant à cultiver le coton sous ces latitudes peu hospitalières. Très tt, Natasha dut travailler et dès l'ge de cinq ans débuta dans la vie active par un emploi à mi-temps (douze heures par jour) dans une mine de charbon voisine.Comme toutes les grandes divas de la soul music, elle commena à chanter dans une chorale gospel dirigée par le Révérend Horton Heat, un ancien évangéliste ayant longtemps séjourné à Saint-Claude, dans le Jura. Il lui apprit le bon usage de notre langue ainsi que d'autres spécialités locales ramenées de son expérience dans cette paroisse. Natasha n'oubliera jamais ce qu'elle lui doit et c'est en souvenir de lui qu'elle nommera son premier trio vocal The Sucettes, avec Martha Mydear et Lucy Jordan (cette dernière déjà responsable de quelques ballades). Les premiers pas seront difficiles sur les petites scènes locales enneigées, bien que grce à un manager avisé, elles soient engagées comme choristes sur la tournée du Mime Marceau, alors dans sa période heavy metal.La chance va leur sourire lorsqu'elles croiseront la route de Berry Gordini, ancien carrossier automobile de renom, qui venait d'ouvrir un petit studio d'enregistrement. Un premier titre une reprise gorgée de soul de Ma cabane au Canada est gravé. Le succès ne sera pas totalement au rendez-vous, mme si le 45 T figurera bien dans les charts country et paso doble de l'Ontario méridional, y restant quatorze minutes et atteignant la 8721ème place. Des débuts bien encourageants.La suite appartient à l'Histoire. Tout commencera avec L'instinct de survie , ce Be bop a Lula de toute une génération qui jette au brasier des illusions perdues la pacotille des héros flamboyants de sa jeunesse parfois bohème. Ce titre, avec ses violons plein de fuzz, ses hautbois chargés de reverb et sa guitare flamenco wah-wah va devenir n1 dans 87 pays. Dès lors, fini son trio vocal et place à une prodigieuse carrière solo, enchanant tube sur tube : Juste besoin de chaleur sur ses origines canadiennes, Chacun pour soi , sur la dissolution des Sucettes, L'esprit de famille nombreuse sur son enfance, L'Orient Express , longue complainte bucolique, réminiscente de son premier périple enchanteur sur la ligne B du RER ...Un voyage initiatique dans la Moldavie natale de sa mère, lui donnera l'occasion d'enregistrer son titre le plus connu (256 millions d'exemplaires vendus en quatre jours), Ah ! Si j'étais riche ! en duo avec le longiligne bluesman ukrainien Ivan Rebroff, énorme star dans son pays. Ce titre, à l'origine un chant traditionnel des cueilleurs de topinambours caucasiens, est transfiguré par le scintillement de leurs voix emmlées, évoquant le hululement plaintif des bébés phoques prts à recevoir le coup de merlin fatal de leurs impitoyables bourreaux, alors que résonne à nos oreilles le souffle glacé des vents mauvais venus des lointaines toundras sibériennes.Après ce premier duo, suivront les collaborations avec les plus grands (Prince, Michel Petrucciani, Mimi Mathy, Mickey Rooney, ...).Des tournées gigantesques, dans des arènes démesurées en feront l'artiste féminine la plus célèbre de sa génération. L'énorme pression du show-business la conduira à la dépression, elle annoncera la fin de sa carrière devant des dizaines de milliers de fans éplorés lors d'un émouvant concert sold-out au Foyer du Troisième Age d'Astaffort (Lot-et Garonne, France). Natasha retournera vivre dans son pays natal, où elle finira par succomber aux terribles tentations de la drogue et de la boisson sous la forme de deux spécialités locales, le sirop d'érable et le Canada Dry. Une tentative de suicide à l'Aspégic 500 (un comprimé matin, midi et soir pendant 4 jours) dont elle réchappera miraculeusement bouleversera ses millions de fans qui ne l'avaient pas oubliée.Elle reviendra pour un come-back inespéré avec cet album, L'instant d'après , une sorte de perfection dans le genre, comme l'ont dit les plus éminents critiques musicaux, et la folle roue du succès tournera à nouveau. Natasha rayonnante après cette courte traversée du désert qui faillit la briser, va dorénavant s'impliquer dans les grandes causes humanitaires, et pasionaria qui en s'émancipant des lois redonne une chance à l'idée de fraternité, sera de tous les grands combats égalitaires qui agitent la société. Qui ne se souvient de ce concert improvisé devant les toilettes publiques de Sangatte en faveur des sans-papiers ?Les plus grandes sociétés voudront désormais parrainer ses tournées et tout le monde a encore en mémoire le DVD sorti l'an dernier, le désormais culte France Telecom Epinal Unplugged Tour , où l'on voit l'Artiste, seule avec quinze musiciens, donner une série de concerts acoustiques dans les vingt-huit cabines téléphoniques de la riante cité vosgienne, bondées d'une foule en liesse pour l'occasion.La suite de la carrière de cette chanteuse d'exception est à venir, attendue par tous, et nous réserve, à n'en pas douter, d'autres grands moments d'émotion.Je laisserai le mot de la fin à une fan, rencontrée chez Sotheby's à Londres lors d'une vente de charité de médiators ayant appartenu à Natasha : C'est le livre de Natasha que je préfère . Je ne dis pas le meilleur car cela ne veut rien dire, mais celui que j'ai le plus lu, le plus aimé aussi . Ils sont rares les livres qui vous accompagnent longtemps, toute une vie. De celui-ci, je connais tous les recoins, toutes les photos, toutes les virgules, les titres de chapitres, les renvois à l'index, toutes les citations : je peux le réciter encore maintenant en entier, je peux le chanter aussi, j'y pense encore souvent et il n'est jamais vraiment sorti de mes rves. Il fait partie de ma vie. Un bien bel hommage, comme on aimerait en entendre plus souvent.
Une autobiographie magnifique .
Une amie commentatrice d'Amazon, ayant échangé son ordinateur contre un 45 T (rayé) des Shangri-La's en pressage vénézuélien, m'a envoyé par pigeon voyageur ce texte qu'elle me prie d'insérer, ce dont je m'acquitte avec grand plaisir.Ce formidable ouvrage encyclopédique, qui malgré son incroyable longueur pour une autobiographie d'artiste (69 pages en gros caractères soit 467 phrases, une somme !) nous permet de nous replonger dans la vie et l'oeuvre de Natasha St Pier.Natasha naquit le 10 février 1981 à l'ge trois ans dans un petit village canadien proche du cercle polaire, fille d'un père noir descendant d'esclaves louisianais et d'une mère moldave, d'où son prénom peu courant sous ces contrées. Dix-septième enfant du couple (vingt trois frères et soeurs venant ensuite agrandir la petite famille), son enfance fut difficile. La famille St Pier était pauvre, son père, certainement par tradition familiale, s'enttant à cultiver le coton sous ces latitudes peu hospitalières. Très tt, Natasha dut travailler et dès l'ge de cinq ans débuta dans la vie active par un emploi à mi-temps (douze heures par jour) dans une mine de charbon voisine.Comme toutes les grandes divas de la soul music, elle commena à chanter dans une chorale gospel dirigée par le Révérend Horton Heat, un ancien évangéliste ayant longtemps séjourné à Saint-Claude, dans le Jura. Il lui apprit le bon usage de notre langue ainsi que d'autres spécialités locales ramenées de son expérience dans cette paroisse. Natasha n'oubliera jamais ce qu'elle lui doit et c'est en souvenir de lui qu'elle nommera son premier trio vocal The Sucettes, avec Martha Mydear et Lucy Jordan (cette dernière déjà responsable de quelques ballades). Les premiers pas seront difficiles sur les petites scènes locales enneigées, bien que grce à un manager avisé, elles soient engagées comme choristes sur la tournée du Mime Marceau, alors dans sa période heavy metal.La chance va leur sourire lorsqu'elles croiseront la route de Berry Gordini, ancien carrossier automobile de renom, qui venait d'ouvrir un petit studio d'enregistrement. Un premier titre une reprise gorgée de soul de Ma cabane au Canada est gravé. Le succès ne sera pas totalement au rendez-vous, mme si le 45 T figurera bien dans les charts country et paso doble de l'Ontario méridional, y restant quatorze minutes et atteignant la 8721ème place. Des débuts bien encourageants.La suite appartient à l'Histoire. Tout commencera avec L'instinct de survie , ce Be bop a Lula de toute une génération qui jette au brasier des illusions perdues la pacotille des héros flamboyants de sa jeunesse parfois bohème. Ce titre, avec ses violons plein de fuzz, ses hautbois chargés de reverb et sa guitare flamenco wah-wah va devenir n1 dans 87 pays. Dès lors, fini son trio vocal et place à une prodigieuse carrière solo, enchanant tube sur tube : Juste besoin de chaleur sur ses origines canadiennes, Chacun pour soi , sur la dissolution des Sucettes, L'esprit de famille nombreuse sur son enfance, L'Orient Express , longue complainte bucolique, réminiscente de son premier périple enchanteur sur la ligne B du RER ...Un voyage initiatique dans la Moldavie natale de sa mère, lui donnera l'occasion d'enregistrer son titre le plus connu (256 millions d'exemplaires vendus en quatre jours), Ah ! Si j'étais riche ! en duo avec le longiligne bluesman ukrainien Ivan Rebroff, énorme star dans son pays. Ce titre, à l'origine un chant traditionnel des cueilleurs de topinambours caucasiens, est transfiguré par le scintillement de leurs voix emmlées, évoquant le hululement plaintif des bébés phoques prts à recevoir le coup de merlin fatal de leurs impitoyables bourreaux, alors que résonne à nos oreilles le souffle glacé des vents mauvais venus des lointaines toundras sibériennes.Après ce premier duo, suivront les collaborations avec les plus grands (Prince, Michel Petrucciani, Mimi Mathy, Mickey Rooney, ...).Des tournées gigantesques, dans des arènes démesurées en feront l'artiste féminine la plus célèbre de sa génération. L'énorme pression du show-business la conduira à la dépression, elle annoncera la fin de sa carrière devant des dizaines de milliers de fans éplorés lors d'un émouvant concert sold-out au Foyer du Troisième Age d'Astaffort (Lot-et Garonne, France). Natasha retournera vivre dans son pays natal, où elle finira par succomber aux terribles tentations de la drogue et de la boisson sous la forme de deux spécialités locales, le sirop d'érable et le Canada Dry. Une tentative de suicide à l'Aspégic 500 (un comprimé matin, midi et soir pendant 4 jours) dont elle réchappera miraculeusement bouleversera ses millions de fans qui ne l'avaient pas oubliée.Elle reviendra pour un come-back inespéré avec cet album, L'instant d'après , une sorte de perfection dans le genre, comme l'ont dit les plus éminents critiques musicaux, et la folle roue du succès tournera à nouveau. Natasha rayonnante après cette courte traversée du désert qui faillit la briser, va dorénavant s'impliquer dans les grandes causes humanitaires, et pasionaria qui en s'émancipant des lois redonne une chance à l'idée de fraternité, sera de tous les grands combats égalitaires qui agitent la société. Qui ne se souvient de ce concert improvisé devant les toilettes publiques de Sangatte en faveur des sans-papiers ?Les plus grandes sociétés voudront désormais parrainer ses tournées et tout le monde a encore en mémoire le DVD sorti l'an dernier, le désormais culte France Telecom Epinal Unplugged Tour , où l'on voit l'Artiste, seule avec quinze musiciens, donner une série de concerts acoustiques dans les vingt-huit cabines téléphoniques de la riante cité vosgienne, bondées d'une foule en liesse pour l'occasion.La suite de la carrière de cette chanteuse d'exception est à venir, attendue par tous, et nous réserve, à n'en pas douter, d'autres grands moments d'émotion.Je laisserai le mot de la fin à une fan, rencontrée chez Sotheby's à Londres lors d'une vente de charité de médiators ayant appartenu à Natasha : C'est le livre de Natasha que je préfère . Je ne dis pas le meilleur car cela ne veut rien dire, mais celui que j'ai le plus lu, le plus aimé aussi . Ils sont rares les livres qui vous accompagnent longtemps, toute une vie. De celui-ci, je connais tous les recoins, toutes les photos, toutes les virgules, les titres de chapitres, les renvois à l'index, toutes les citations : je peux le réciter encore maintenant en entier, je peux le chanter aussi, j'y pense encore souvent et il n'est jamais vraiment sorti de mes rves. Il fait partie de ma vie. Un bien bel hommage, comme on aimerait en entendre plus souvent.
Product Details
EAN : 9788850703081Brand : CARISCH
Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 12 inches
Width : 9 inches
Author : Natasha St-Pier
Binding : Broché
Edition : Carisch
Manufacturer : Carisc
PublicationDate : 2003-01-01
Publisher : Carisc
SKU : 38742
Studio : Carisc
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