lundi 25 juillet 2011

Mémoires dune fripouille


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This review is from : Mémoires d'une fripouille
Le gentleman excentrique .

"Cad". Un terme obsolète, qui veut dire mufle, goujat, fat, et généralement parlant un tre coupable d'indélicatesse à l'égard d'une dame. Il n'y en a guère plus de nos jours. Des blaireaux, des abrutis, des gros nazes, oui, mais plus de "cads". C'etait un terme utilisé au temps où les moeurs etaient encore chevaleresques, où vous pouviez vous retrouver avec un gant à travers la figure pour avoir insulté la dignité d'une dame. Le livre, en version originale, est mon préféré. Ma lecture de chevet. Je ne vais nulle part sans lui et le relis au moins une fois par an. Je n'ai pas lu la traduction, mais j'ose espérer que le traducteur aura su retranscrire en franais l'irrésistible mélange d'esprit, de cynisme, de drlerie et d'absurde qui imprègne chacune des pages de l'original et nous permet d'entrevoir la face cachée d'un des acteurs les plus excentriques de l'age d'or d'Hollywood, George Sanders : l'ange déchu, l'oublié de toutes les rétrospectives, de tous les ciné-clubs, qui nous abreuvent des mythes surfaits de Cary Grant et autres Humphrey Bogart, quand les films de Sanders sont autant de bijoux méconnus et sous-estimés. Je parle ici de sa grande époque, qui trouva son point culminant en 1950, avec "All About Eve", qui offrit a Sanders le rle de sa vie, en critique thétral acerbe jamais à court de bons mots, ainsi que l'oscar. Apres quoi sa carrière fut sur le déclin, et l'on vit Sanders se commettre dans d'improbables navets alimentaires, dont les sujets laissent songeurs (une horde de zombis motards de retour sur terre pour se venger, des parachutistes kidnappés par des extra-terrestres énervés et autres sujets fascinants). Il n'y a qu'a voir Sanders déambuler dans ces métrages tel un fantme, visiblement en train de se demander ce qu'il fait là. Mais sa filmographie des années 40 laisse rveur. Il fut Vidocq, Charles II a deux reprises, Lord Henry Wotton, élégant, urbain, cynique à la diction impeccable (personne, a mon sens, n'égrena les bons mots d'Oscar Wilde avec autant de maestria) dans le chef-d'uvre méconnu d'Albert Lewin (avec qui il tournera trois films miraculeux, dont "The private affairs of Bel-Ami", d'après Maupassant), et mme, pour la seule fois de sa carrière, ce qu'il etait lui-mme, à savoir un aristocrate russe, dans l'adaptation de "La partie de chasse" de Tchekhov ("Summer Storm" de Douglas Sirk - évidemment introuvable, comme la plupart de ses films), tourmenté par les appts de la sulfureuse Linda Darnell. Sanders le magnifique, russe blanc échappé de la révolution d'octobre, petit-fils illégitime d'un prince de la cour du tsar (il ne le sut jamais de son vivant), qui fut gaucho dans la steppe argentine, se battit en duel, épousa Zsa-Zsa Gabor, et dont la voix sublime, une voix grave et timbrée de basse baryton, reconnaissable entre toutes, lui valut de se faire offrir le rle de Scarpia par le directeur de l'opéra de San Francisco. Sanders qui parlait 5 langues, qui jouait du piano, qui apparut a l'ge de 64 ans en Drag-Queen dans le film de John Huston, "The Kremlin Letter"... les motifs de fascination sont divers. On a ici affaire à un personnage de roman, aux vies multiples, trop brillant pour se satisfaire de sa carriere d'acteur, qu'il jugeait indigne d'un homme, faux cynique, misogyne pour de rire, histoire de faire s'étrangler d'indignation Hedda Hopper et Louella Parsons au long de leurs articles, s'égosillant telles de vieilles perruches sur sa muflerie légendaire, qui finit par devenir sa marque de fabrique. Et Sanders enfin, seul, oublié de tous, qui se suicida "par ennui", ou l'art de tenir son personnage jusqu'au bout. La réalité etait tout autre, mais qu'importe, c'est ce que les biographes retiennent. Car George Sanders n'a jamais cessé de faire ce qu'on attendait de lui. Pour dédaigneux qu'il ait été de son métier d'acteur, il aura finalement été le seul a tenir son rle jusque dans la mort. Le dernier camouflet du cad.
Mémoires d'une fripouille Reviews
Jubilatoire! .

Un grand acteur doué d'autodérision, d'humour et d'un instinct de survie incroyable tel fut Sanders dont tout le monde à Hollywood prévoyait la fin le soir pour le lendemain et qui a toujours finit en pirouettes.Ce livre est passionant, drle, un poil cynique mais jamais méchant.A conseiller aux cinéphiles et aux autres..pour le plaisir!!
Mémoires d'une fripouille Opinions
Autodérision .

L'acteur George Sanders a traversé l'histoire du cinéma classique en interprétant des personnages cynique, distants, plein d'humour noir. On retrouve dans ses mémoires ce got pour l'autodérision. Plein d'humour, remarquablement écrit, ce livre ne vous dira pas grand chose sur les coulisses du septième art, mais vous apparaitra davantage comme l'ouvrage d'un philosophe et d'un moraliste.
merci george .

il était Intelligent, Amusant, un grand Acteur et il nous offre un moment de plaisir intense en lisant ses mémoires...


Product Details

EAN : 9782130519188
Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 8 inches
Width : 6 inches
Author : George Sanders
Binding : Broché
Edition : 1e
Manufacturer : Presses Universitaires de France - PUF
PublicationDate : 2004-05-05
Publisher : Presses Universitaires de France - PUF
SKU : 549782130519188
Studio : Presses Universitaires de France - PUF

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